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mercredi 7 juin 2017

Gailliez, ou l'histoire du nom à flexibilité orthographique

 Autant pour la lettre E, il était compliqué pour moi de faire un article n'ayant qu'une personne dans ma généalogie portant un nom de famille commençant par cette lettre, autant pour la lettre G c'est le choix qui est difficile : 18 noms de famille, dont plusieurs ayant de multiples occurrences. J'aurais pu vu parler de Garnier, un nom que j'aime beaucoup pour plusieurs raisons, de Gaillemin ou de Gerdelat, des noms plutôt originaux, mais finalement j'ai choisi de vous parlez des Gailliez. La raison en est simple, il fait parti des noms les plus portés dans ma généalogie commençant par G, et puis parce que c'est l'occasion de vous parler d'une des personnes les plus importantes de ma généalogie en terme de filiation et de descendance : Marguerite Gailliez, mon arrière (x6) grand-mère.

Histoire d'un nom : Gailliez.

Tout d'abord, petite mise au point sur l'origine et l'orthographe du nom de famille : rien à voir avec la plus ou moins petite amie de l'ex-président, Julie Gayet. La différence orthographique est symbolique d'une différence culture, probablement linguistique, une différence Nord-Sud. C'est un peu la bataille des Ch'ti contre les Marseillais.
 En effet, le nom Gayet est extrêmement répandu dans le Sud-Est du pays dès le 16eme siècle, bien qu'on le retrouve présent (de façon inégale) sur l'ensemble du territoire mais beaucoup moins fortement. À l'inverse, la version Gailliez est présente à la même époque surtout dans le grand quart Nord-Est, jusqu'en  Belgique, avec quelques présences à L'Ouest, de la Normandie à la Dordogne, en passant par la Bretagne. Cette différence est importante car elle est issue de deux origines étymologiques quelque peu distinct. D'un part, Gayet est le diminutif de Gay, qui était un prénom. Utilisé comme diminutif, il devient un patronyme qui marque la filiation avec un père ayant porté ce prénom. D'autre part, le nom Gailliez est le diminutif de Gail, autre prénom usuel de l'époque. Dans les deux cas, cela fait référence à une personne gai, joyeuse mais qui peut aussi avoir le sens de vigoureux, courageux, comme dans gaillard. Dans des cas précis, il est émis l'hypothèse selon Jean Tosti qu'il peut également, pour la version Gailliez, évoquer une personne ayant des origines germaniques, ou à quelqu'un ayant failli se noyer (du verbe "gaillier").
 Aujourd'hui, ces deux variantes du nom (pardon pour la troisième que je n'ai pas évoqué : Gaillet) sont, selon les statistiques de l'INSEE, diversement populaire. Gayet se classe parmi les 1 700 des noms les plus portés en France par environ 2 500 personnes, mais présent aussi dans plusieurs autres pays du monde (Canada, Thaïlande, Russie, etc...), tandis que Gailliez se classe plus de 101 000 avec seulement plus ou moins 150 porteurs du nom.

Histoire des Gailliez dans mon arbre et dans le village. 

Comme dans l'article précédent sur les Freresson, il n'est pas possible de dater l'arrivée des Gailliez dans le village de Trois-Fontaines, mais mon intuition me dit qu'elle ne date pas depuis très longtemps avant le début du 17ème (ça vaut ce que ça vaut, mais j'ai confiance dans mes intuitions). Ce que je peux dire avec certitude, c'est qu'une petite branche de cette famille est déjà présente dans les années 1620. Dans cette période on compte dans la commune 3 couples composés d'un Gailliez (j'avais envie de dire au moins, mais vaut mieux...). Le premier est formé par George Gailliez et Marguerite Lavandier, qui ont ensemble 3 enfants entre 1627 et 1637. Le deuxième se compose de Claude Gaillez et Marie Formet, qui n'ont que deux enfants (a priori) entre 1631 et 1634 et le troisième couple, Noël Gailliez avec Magdelaine Barbier, les plus jeunes pour cette période et qui ont également 3 enfants entre 1637 et 1643.
 Vous allez me dire,  mais elle est où Marguerite dans l'histoire ? Patience, elle arrive. Elle fait partie de la génération suivante, c'est la fille de George Gailliez et de .... Nicolle François. Il s'agit bien sur du même George Gailliez, mais qui s'est remarié en avril 1641 avec une fille de Claude François. Ils ont ensemble 2 fils et 5 filles entre 1642 et 1660, dont Marguerite (parce que c'est plus jolie que Magnolia), la petite dernière.


 Elle se marie vers 1682 avec Henri  Mesgny (Meisgnier en VOST) avec qui elle aura 8 enfants. Cette union sera salutaire pour la descendance car elle va former plusieurs branches fortes et vigoureuses. Parmi elles, Jean Mesgny, marié avec Anne Marie Herman et qui ont 13 enfants, Nicolas Mesgny, marié avec Françoise Barbier qui ont eux 12 enfants (dont 2 mort-né) et enfin Henri Mesgny avec Claudine Anthoinette Pernet qui ont 7 enfants, et qui correspond à la branche sur laquelle je suis assis.
 Je n'ai pas encore eu l’occasion de faire des recherches de descendances sur l'ensemble des branches, mais à ce jour je compte déjà de leur union au moins 30 arrières (x6) petits enfants, ma génération,  entre 30 et 40 ans aujourd'hui, et 11 arrières (x8) petits enfants.

Et vous, quelle est votre histoire ?

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